Abattu en plein vol
Flashback
Tokyo se rue hors d'une banque qu'elle vient de braquer avec René. Son petit-ami s'élance à sa suite poursuivi par un vigile qui ouvre le feu sur lui, et le manque. René se retourne et riposte, tuant l'homme. Un second vigile sort de l'établissement, René tire aussitôt dans sa direction, l'obligeant à s'abriter un court instant derrière un pilier, avant de s'avancer et de tirer sur le meurtrier de son collègue. Atteint de plusieurs balles, René s'écroule mortellement touché. Désespérée et aveuglée par la douleur, Tokyo pointe son arme sur le second vigile et l'abat. Sous la pluie battante, les sirènes des voitures de police en approche l'obligent à réagir : après un dernier regard sur le corps sans vie de René qui gît sur le sol mouillé, elle s'enfuit à pied dans les ruelles.
Posté devant la télévision, Berlin regarde les informations qui couvrent le casse qui vient d'avoir lieu. Il appelle son frère, le Professeur, qui le rejoint en pyjama une tasse de lait et un biscuit à la main. Les murs de la pièce dans laquelle ils se trouvent sont couvertes de photos et de documents, articles de presse et casiers judiciaires. Charmé par l'audace du couple de jeunes voleurs, Andres explique à son frère qu'il faut qu'ils retrouvent la jeune femme en cavale, 'une battante". Sergio rétorque qu'elle est désormais l'ennemie n°1 et qu'elle est 'une tueuse'. Mais Berlin persiste, conquis par la manière dont Tokyo a échappé à la police, parvenant à se faufiler entre les barrages dressés pour l'intercepter. Mettant en avance son expérience, il assure son cadet que la jeune femme possède un talent rare. Sergio concède qu'il a raison mais objecte qu'elle est aussi une cause perdue. Il accepte finalement qu'ils aillent la chercher d'ici 72 heures si elle est parvenue à échapper aux autorités jusque-là.
Le flashback reprend alors la scène du premier épisode de la série, quand Tokyo qui s'appelle encore Silene Oliveira trouve refuge dans une vieille caravane et s'effondre en pleurant la mort de René et à se remémorer les étapes de leur vie ensemble.
Fin du flashback
Camp retranché
Dans la cuisine de la Banque d'Espagne, Tokyo est plus que jamais décidée à résister. Elle ne s'est pas rendue à l'époque de son braquage qui a mal tourné avec Réné, elle ne le fera pas aujourd'hui et surtout, elle ne facilitera pas la tâche de Sagasta, Gandia et les autres soldats qui l'ont piègée dans cette pièce avec Denver et Manille. Le combat fait rage mais le trio a conscience qu'ils sont pris comme des rats. Manille a l'idée d'utiliser la lourde cuisinière en fonte pour ajouter un blindage de fortune à la porte de la cuisine, leur offrant provisoirement un répit.
Il était une fois Tokyo
Flashback
Retour sur les années heureuses partagées par René et Silene. Elle avait choisi Tokyo comme ville où ils se rendraient e premier une fois devenus suffisamment riches pour ne plus avoir à se préoccuper des factures. Tokyo... le pseudo qu'elle a choisi quand elle a intégré l'équipe de voleurs du Professeur.
Fin du flashback
La guerre des nerfs
Face à la lutte acharnée des trois braqueurs, Sagasta comprend que la partie ne sera pas facile. Il se heurte à Gandia, les deux hommes ayant des visions différentes sur la stratégie à adopter. Sagasta contacte par radio Canizo, qui dirige les snipers de l'armée, et donne ses ordres afin d'avoir le meilleur appui possible. Il a identifié un point faible dans la défense de leurs adversaires, la réserve de la cuisine, et il entend bien s'en servir. Il n'hésite pas à rappeler son grade à Gandia pour lui imposer de suivre ses ordres.
Pendant ce temps, le reste de la banque qui s'est retrouvée enfermée dans la pièce verrouillée par Gandia, s'affaire pour tenter d'en sortir. Rio trouve le moyen de pirater le système de sécurité de la banque, mais estime qu'il lui faudra une heure pour obtenir les codes d'accès qui permettront d'ouvrir les portes. Trop long. Lisbonne décide d'ordonner aux ouvriers qui travaillent dans la fonderie de les rejoindre afin de créer une issue dans l'une des portes blindées. Bogota se charge de superviser l'opération. Stockholm, qui a réussi avec son aide à évacuer Helsinki hors de la pièce avant le verrouillage, se charge quant à elle de prodiguer des soins au blessé.
Dans son repère, le Professeur tente de coordonner au mieux les efforts de chacun, tout en soignant la blessure par balle de son pied. Il demande à Tokyo d'exploiter le désaccord entre Gandia et Sagasta. Elle l'interpelle alors pour le provoquer, l'accusant d'avoir menti au CNR et d'avoir ainsi permis à Lisbonne de les rejoindre dans la banque, puis elle évoque sa famille et évoque la honte qu'il doit éprouver à les regarder dans les yeux alors qu'il a abattu froidement une femme désarmée, Nairobi. Elle le traite de lâche.
Sagasta lance des regards appuyés à Gandia, le sommant silencieusement de ne pas répondre aux provocations de Tokyo. Mais Gandia perd son calme. Ignorant son supérieur, il s'avance dans le couloir menant à la cuisine en arrosant copieusement la porte avec sa mitraillette puis lance une grenade dans la pièce où sont réfugiés Tokyo, Denver et Manille. Tokyo a le réflexe de l'attraper au vol et de la renvoyer vers les soldats entraînant la mort de l'un d'entre eux et en blessant deux autres. Arteche se jette sur Gandia, l'accusant d'être responsable du massacre et place son couteau sous sa gorge. Sagasta la somme de se ressaisir, expliquant à la jeune femme que ce n'est pas le bon moment pour qu'elle règle ses comptes avec Gandia, mais tous deux en viennent aux mains. Alors que cette fois, c'est son pistolet qu'elle pointe sur le visage de Gandia, Sagasta hausse le ton et lui ordonne d'aller soigner ses hommes. Elle se résigne à lui obéir.
Dans la banque, et dans le réservoir d'eaux pluviales, tous ont entendu le bruit de l'explosion et sont morts d'inquiétude, ignorant ce qui vient de se passer. Dans la cuisine, Manille revient sur son aveu fait à Denver, lui confessant l'amour qu'elle ressent pour lui. Comme Sagasta, Denver explique que le moment est mal choisi. Quand elle insiste, il lui explique à quel point il aime Monica et la nouvelle vie qu'ils ont commencée à construire ensemble.
Une vie est faite de plusieurs vies
Flashback
La discussion entre Manille et Denver replonge Tokyo dans ses souvenirs : sa rencontre avec le Professeur, leur première longue discussion - sous la menace de son arme - quand elle a aperçu sur son bureau les dossiers de Moscou, Rio, Nairobi... les personnes qu'il avait sélectionnées pour participer au braquage de la Fabrique de la Monnaie. Elle se souvient de sa stupeur quand elle avait appris qu'il avait mis vingt temps pour élaborer minutieusement son plan. Déstabilisée par cet homme étrange qui disait lui offrir la liberté et une seconde vie, et lui demandait si elle aurait le courage de renaître, elle avait baissé son arme. Le Professeur venait de convaincre sa première recrue.
Fin du flashback
Sortir du piège
Alors que l'équipe de soudeurs tente de découper une issue dans la porte où sont bloqués les braqueurs enfermés par Gandia, Rio agit en solo avec un autre plan en tête. Avec un marteau-piqueur, il veut creuser un trou au plafond de la pièce qui se trouve juste en dessous de la cuisine, de façon à aménager une sortie de secours à ses trois amis piégés par les soldats.
Helsinki reprend conscience et réclame de la morphine à Stockholm pour soulager sa douleur. Elle lui administre une dose. Pendant ce temps, les pensées de Tokyo continuent de vagabonder.
La tête dans les étoiles
Flashback
Retour dans la maison de Tolède, la première soirée pour l'équipe réunie par le Professeur. Tokyo rejoint Rio assis dehors dans l'herbe, à contempler les étoiles. Le courant passe immédiatement entre eux alors qu'ils commencent à discuter. Quand Tokyo lui demande de lire son avenir dans les étoiles, Rio - déjà attirée par elle - lui annonce qu'elle va rencontrer un mec ordinaire et un peu solitaire, mais qui est un mec bien. Alors qu'elle sourit, il lui explique que leur rencontre aura lieu en dansant, puis met de la musique, se lève et l'invite à danser. Touchée par sa gentillesse et son sourire, Tokyo accepte. Les deux jeunes gens se déhanchent en rythme sur la pelouse devant la bâtisse, profitant pleinement de ce moment complice de bonheur et d'insouciance.
Fin du flashback
Victoria
Stockholm ne s'est pas contentée de donner une dose de morphine à Helsinki. Elle s'est isolée dans le bureau du gouverneur et elle s'est faite aussi une injection avec la drogue pour tenter d'échapper aux images d'Arturo qui la hantent sans cesse. Alors que la situation dans la banque est dramatique, elle commence à planer.
Alors que le Professeur est en liaison radio avec son équipe, ils entendent, stupéfaits, les pleurs d'un bébé. Il leur annonce alors la naissance de la petite fille d'Alicia Sierra. La surprise passée, Lisbonne félicite l'inspectrice, ajoutant qu'un bébé est toujours une joie, encore plus en ce moment. Elle lui demande comment se prénomme l'enfant. Alicia Sierra avoue avoir été prise de court. Si elle avait eu un petit garçon, elle lui aurait donné le nom de son défunt mari, German, mais là elle n'avait pas d'idées. Après avoir écouté les propositions de Marseille et de Lisbonne, la nouvelle maman trouve finalement l'inspiration : le bébé s'appellera Victoria. Le Professeur approuve d'un hochement de tête avant d'ajouter que c'est un joli prénom. Alicia remet son enfant à Marseille, ému, avant d'aller s'isoler dans les toilettes. Elle y trouve une trousse de toilette et se saisit d'une pince à ongle qu'elle dissimule dans sa manche.
Piège mortel dans la réserve
Alertés par un bruit dans la réserve de la cuisine, Tokyo et Denver s'y faufilent discrètement afin de comprendre ce qui se trame. Manille est chargée d'assurer la défense de la porte. Tokyo colle son oreille à l'un des murs. Elle sursaute quand les mèches des perceuses des hommes de Sagasta transpercent les carrelages juste à côté d'elle. Elle place ses deux pistolets contre les trous qui viennent d'apparaître et tire, blessant les soldats de l'autre côté du mur. Malheureusement, son action prouve aussi sa présence dans la réserve et Sagasta donne l'ordre aux snipers d'ouvrir le feu sur la pièce. Denver et Tokyo se ruent vers la sortie pour regagner la cuisine, mais Tokyo est touchée par plusieurs tirs. Elle s'effondre en hurlant de douleur. Denver rampe pour la rejoindre et la tire à l'abri dans la cuisine. Manille, effarée, voit leur ami perdre son sang dans les bras de Denver. Son corps a été criblé de cinq balles, dans les bras et les jambes.
Flashback
Tokyo revoit alors les images d'un repas au restaurant partagé avec René, où il lui avait fait cadeau d'une boule de neige représentant un samouraï japonais. Ils évoquent leur avenir. Après quinze casses réussis ensemble, ils prévoient de passer à la vitesse supérieure en attaquant une banque. Conscients du risque mais sûrs d'eux, leur décision est prise.
Fin du flashback
Denver supplie Tokyo de tenir bon et informe le Professeur. Les soudeurs ont utilisé leur dernière lance. Palerme les renvoie à la fonderie et s'empare d'une scie circulaire pour découper la dernière portion de la porte qui lui permettra de rejoindre Sagasta et ses hommes pour les combattre et secourir ses amis. De son côté, Rio redouble d'efforts pour faire le trou au plafond qui lui permettra de rejoindre Tokyo, Denver et Manille. Sergio explique à Denver qu'il faut encore un peu de temps pour que Palerme et les renforts parviennent à sortir du musée. Il lui demande d'établir une position défensive pour empêcher toute intrusion dans la cuisine. Le jeune homme acquiesce tout en prodiguant les soins d'urgence à Tokyo. Bientôt, il commence à ériger une barricade. Les trois braqueurs s'installent derrière, prêts à combattre jusqu'à leur dernier souffle.
Alors que chacun de leur côté, les braqueurs redoublent d'effort. Sagasta met en place sa défense en plaçant l'un de ses blessés, Ramiro, face à la porte sur laquelle s'acharne Palerme, et organise une attaque de la cuisine en plaçant des explosifs dans les trous percés dans la réserve.
Défoncée, Stockholm se rend compte dans un sursaut de lucidité que le monte-plats installé dans le bureau du gouverneur est directement relié à la cuisine et offre une issue de secours à Denver, Manille et Tokyo. Aussitôt, Denver se rue sur la trappe pour se rendre compte qu'il y a au moins six étages à descendre le long des câbles. Tokyo ordonne à ses deux amis de s'enfuir par le monte-plats et de la laisser. Ses blessures l'empêchent d'en faire autant, mais si une fois arrivés en bas, ils constituent un matelas avec des cartons et des coussins, elle les rejoindra en sautant. Denver oblige Manille à partir par leur issue de secours, puis tente de prendre Tokyo dans ses bras pour la porter. Mais elle hurle de douleur et le supplie de la reposer. Dévasté, en larmes, il lui dit qu'il a vu son père mourir dans un casse et qu'il ne laissera pas sa soeur mourir. Touchée, mais déterminée, Tokyo lui répète d'appliquer les consignes qu'elle a données : il doit descendre et préparer le nécessaire pour qu'elle puisse sauter. À contrecoeur, Denver lui obéit.
Rio parvient enfin à percer la dalle de béton. Le petit trou qu'il est parvenu à faire se trouve juste à côté de Tokyo qui, surprise, voit son visage apparaître. Émus et heureux, ils se prennent la main. Le mur de la réserve explose. Tokyo explique à Rio que les soldats vont arriver d'un instant à l'autre. Horrifié, Rio veut aussitôt se remettre au travail pour agrandir le trou, mais Tokyo lui dit que c'est trop tard. Elle lui sourit et lui dit qu'elle est heureuse qu'il soit là, à ses côtés, puis elle lâche sa main et s'apprête à livrer ce qui sera sans doute son dernier combat.
Alors que Rio, désespéré, tente d'agrandir le trou. Tokyo ouvre le feu sur les soldats qui approchent tout en pensant à sa première nuit à Tolède, quand elle a dansé avec Rio en pleine nuit. Alors que le combat fait rage, Manille et Denver ont atteint le bureau du gouverneur. Ils ont découvert Stockholm toujours sous l'effet de la morphine et ils ont commencé à entasser des coussins dans le monte-plats. Informés, le Professeur demande à Tokyo de tenir trente secondes de plus, puis de sauter dans le conduit. Mais Tokyo sait qu'il est trop tard pour elle. Elle prend une dernière fois la main de Rio dans la sienne, et lui dit qu'aujourd'hui est le premier jour de sa nouvelle vie et qu'il a encore beaucoup de vies à vivre. Elle se revoit enlacée par René, et par Rio, puis met toute l'énergie qui lui reste à tirer sur ses assaillants. Denver, puis le Professeur, lui ordonnent de s'enfuir en sautant dans le monte-plats. Mais Tokyo ne lâche pas son arme et tout en continuant à tirer, elle dit au Professeur qu'il a été son ange gardien et qu'aujourd'hui, c'est elle qui sera le leur. Les soldats sont parvenus jusqu'à Tokyo, et la criblent de balles dont la plupart se logent sans son gilet pare-balles. Elle s'écroule, toujours consciente, et les laissent se rapprocher. Quand Gandia, sourire aux lèvres, la regarde et s'apprête à lui loger une balle dans la tête, Tokyo, ouvre sa main dans laquelle se trouve des goupilles. Elle les a enlevées des grenades qu'elles portaient en ceinture. Elle a le temps de faire un dernier clin d'oeil provocateur à Gandia, avant que les grenades explosent, la pulvérisant et décimant Gandia et les soldats qui l'accompagnaient.
Le bruit de la déflagration retentit dans la banque et aussi dans le réservoir d'eaux pluviales où se trouve le Professeur. C'est l'effroi bientôt suivi du désespoir. Tokyo est morte.
Rédigé par Locksley