Masques

La série La Casa de Papel est désormais associée à ce masque à l'effigie de Salvador Dali. Les braqueurs le portent quand ils investissent la Fabrique Royale de la Monnaie et du Timbre. Ils obligent également par moment leurs otages à revêtir la même combinaison rouge qu'eux et à porter ce même masque, de façon à ce que les forces de l'ordre soient incapables de distinguer les cambrioleurs des innocents retenus sur les lieux.

De son nom complet, Salvador Domingo Felipe Jacinto Dalí i Domènech est une figure emblématique de la culture espagnole. Il est mondialement connu. Salvador Dali est considéré comme l'un des principaux représentants du surréalisme et c'est l'un des peintres les plus célèbres du 20ème siècle.

L'artiste, né en 1904 et mort en 1989, avait de nombreux talents. Il était non seulement peintre mais aussi sculpteur, graveur, scénariste et écrivain.

Site officiel de la Fondation Dali | Biographie

Le masque initialement prévu représentait Don Quichotte avant que le choix se porte sur Dali. Alex Pina, créateur de La Casa de Papel, a expliqué :
"À l'évidence, le masque allait jouer un rôle important, nous avons envisagé deux icônes : Salvador Dalí et… Don Quichotte ! Deux fous géniaux, précisément, car si on se souvient de la manière dont les braqueurs sont entrés dans la Maison de la Monnaie, dans les premiers épisodes, c'était assez dingue. Au final, nous avons choisi Salvador Dalí pour ses moustaches et son air dément. Et maintenant, c'est un costume qui fait fureur à Halloween." (source)

Que signifie le masque de Dali pour les acteurs de La Casa de Papel ? (Source)

• Alvaro Morte - Le Professeur
  "Pour moi ce masque signifie beaucoup de choses, mais il signifie surtout l'esprit qui incarne la résistance. Je pense que beaucoup de gens ont été fascinés par La Casa de Papel à cause du sentiment 'le petit poisson peut s'opposer au gros poisson'. Nous avons tous ressenti la même chose et pour moi, par dessus tout, ce masque représente surtout cet esprit de résistance que nous devrions tous ressentir face à tout injustice."
  
  
• Jaime Lorente - Denver
  "Comme vous pouvez le constater, c'est le jalon de ma vie dans tous les sens, au niveau acteur et au niveau social."
  
  
• Esther Acebo - Stockholm
  "Pour moi c'est un voyage. Un voyage magique professionnel et personnel dans un endroit merveilleux."
  
  
• Alba Flores - Nairobi
  "C'est une folie surréaliste, celle dans laquelle nous sommes en ce moment."
  
  
• Darko Peric - Helsinki
  "C'est chaud et c'est une grande folie"."
  
  
• Pedro Alonso - Berlin
  "C'est le symbole de l'esprit d'un artiste qui a soudainement dépassé certaines limites et qui a servi de support pour rendre visible une forme de résistance avec coeur et humour."
  
  
• Itziar Ituno - Lisbonne
  "C'est un homme fou et merveilleux. Je pense que lorsque vous mettez ceci [le masque], vous commencez à voir le monde de manière différente, dans un lieu plus juste. Pour moi, ça signifie la folie merveilleuse de Dali."
  
  
• Rodrigo de la Serna - Palerme
  "Ce masque est un objet de consommation de masse, mais c'était autrefois un peintre qui travaillait aussi pour les masses. C'est une oeuvre d'art, ça le confirme."
  
  
• Luka Peros - Marseille
  "C'est un symbole, un symbole global. Non seulement un symbole de la série, mais aussi un idéal de la résistance, mais j'aime bien Salvador Dali au-delà de ce masque, c'est quand même formidable."

Cet autre masque inspiré par la célèbre toile "Le Cri" de Munch est utilisé par les braqueurs, pour eux-même et pour les otages, quand la police prévoit d'infiltrer deux hommes vêtus d'une combinaison rouge et d'un masque de Dali dans la fabrique. L'opération est annulée avant que que les deux policiers s'introduisent dans le bâtiment. S'ils avaient mené leur mission jusqu'au bout, ils auraient été les deux seuls à porter un masque de Dali alors que toutes les autres personnes présentes portaient ce nouveau masque, ils auraient donc été rapidement... démasqués !

"Le Cri" est une peinture réalisée à la fin du 19ème siècle par le peintre norvégien Edvard Munch (1863-1944). Elle est devenue une icône de l'angoisse de vivre. Il décrivait lui-même la source de son insipration en ces mots : "Je me promenais sur un sentier avec deux amis – le soleil se couchait – tout d'un coup le ciel devint rouge sang – je m'arrêtais, fatigué, et m'appuyais sur une clôture – il y avait du sang et des langues de feu au dessus du fjord bleu-noir de la ville – mes amis continuèrent et j'y restais, tremblant d'anxiété – je sentais un cri infini qui passait à travers l'univers".

Plus d'infos dans cet article paru sur CultureBox en décembre 2016